Irlande
Publié le 17/05/2007 à 12:00 par quelqueshistoires
- Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est une Affiche d'avril 1916 proclamant la République irlandaise.
- Sources : Encyclopédie en ligne wikipédia.
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- L'Irlande pendant la première guerre mondiale :
Au début du XXe siècle, l'Irlande (alors encore colonie britannique) est déchirée entre deux factions : d'une part les nationalistes irlandais (dits ''catholiques'', bien que bon nombre d'entre eux ne le soient en fait pas...) qui demandent l'autonomie (Home Rule) voire l'indépendance de l'île (sous forme monarchique ou républicaine, les deux options existant dans leurs rangs...) et, d'autre part, les loyalistes britanniques (souvent protestants) qui - en cas d'autonomie ou d'indépendance - redoutent de se retrouver politiquement minoritaires dans une Irlande où, jusque là et depuis au moins le XVIe siècle, ils étaient politiquement dominants.
Toute le débat politique de la fin du XIXe siècle avait été polarisé autour de cette délicate question du « Home rule » : la question de l'autonomie interne pour une Irlande devenue Dominion britannique. C'est pourquoi en 1914, quand arrive la première guerre mondiale, les patriotes irlandais se partageront selon deux choix contradictoires : soit rester loyaux envers la Couronne britannique (dans l'espoir qu'une telle loyauté permette d'accélérer le passage vers l'autonomie...), soit entrer ouvertement en révolte dans l'espoir - avec l'aide allemande - d'arracher l'indépendance.
D'un côté :
John Redmont (figure majeure du nationalisme irlandais d'avant guerre) et la majorité des parlementaires irlandais, favorables au compromis de l'autonomie et soucieux de donner aux Britanniques une bonne image de l'Irlande, organisant des levées de troupes (en tout deux divisions) pour aller combattre aux côtés des Alliés, en Belgique et dans les Flandres. Des sacrifices humains qui ne vaudraient d'ailleurs pas même à l'Irlande - de par l'opposition du président américain Woodrow Wilson - de pouvoir ultérieurement être admise à la conférence de la Paix.
De l'autre :
une jeune génération de ''Volontaires irlandais'' qui pensaient que tous les moyens pacifiques pour obtenir l'autonomie avaient échoué et qu'il ne restait donc plus qu'à prendre ouvertement les armes pour arracher l'indépendance aux britanniques. Parmi eux, des membres de l'IRB infiltrés dans les rang des ''Irish Volunteers'' : comme
Patrick Pearse, Joseph Plunkett, Mac Donagh, James Connolly ou Sir Roger Casement. Leur projet : déclencher une insurrection armée dans toute l'Irlande et dans Dublin dans l'espoir, à la faveur du conflit mondial, de pouvoir décourager et chasser les Britanniques de l'île.
Persuadé que le salut pourrait venir d'une aide allemande,
Sir Roger Casement (ancien diplomate britannique) fut expédié secrètement à Berlin afin d'y obtenir une aide et d'y recruter des soldats dans les camps de prisonniers irlandais. Double et cuisant échec. Conscient de son échec (et de la minceur du soutien allemand pour qui l'Irlande n'était décidément pas un objectif prioritaire...) Roger Casement voulut revenir en Irlande pour tenter d'y prévenir ses amis et essayer d'arrêter le soulèvement.
Ramené au pays dans un sous-marin allemand, Sir Roger Casement fut capturé lors de son débarquement, dans la baie de Tralee, la veille du soulèvement nationaliste de Pâques 1916. Après quoi, transféré à Londres, accusé de haute trahison, sabotage et espionnage contre la couronne britannique, Casement fut déféré devant un Conseil de guerre puis pendu à Londres en août 1916. Quant à l'Aude, ce bateau chargé de munitions allemandes et de fusils Mausers camouflé en cargo norvégien que l'Allemagne, cédant aux instances de Casement, avait fini par décider d'envoyer, il fut arraisonné par un patrouilleur britannique dès le 20 avril 1916 et - pour ne pas être pris à son bord avec un tel chargement - son capitaine le fit sauter.
Décommandé au tout dernier moment dans tout le pays sauf Dublin, le soulèvement annoncé se produisit le lundi de Pâques - 24 avril 1916 - au centre de Dublin, un millier d'hommes de l' « Irish Volunteer Force » et de l' « Irish Citizen Army » prenant le contrôle de bâtiments stratégiques dans Dublin, et faisant hisser le drapeau tricolore irlandais sur le toit de l'Hôtel des Postes où Patrick Pearse (nommé président du gouvernement provoisire) proclama la République Irlandaise sur les marches de ce bâtiment. Ainsi, commençait la fameuse
insurrection irlandaise d'Easter Sixteen au bout de laquelle, après cinq jours de combats acharnés (avec 400 morts et 2600 blessés), les insurgés durent finalement capituler (le 29 avril 1916).
Les britanniques ne lachèrent rien, la répression fut extraordinairement féroce, la plupart des meneurs du soulèvement furent impitoyablement exécutés mais l'horreur provoquée à cette occasion dans l'opinion publique irlandaise (et dans l'opinion internationale) par la sauvagerie de la répression britannique allait finalement jouer en faveur de la cause indépendantiste irlandaise. Et les années à venir allaient, par la suite, finalement consacrer la victoire posthumes des fusillés...
Ronan Blaise
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- Sources : « Irlande » de Camille Bourniquel, ouvrage de format poche publié en 1955, aux Editions du Seuil, dans la collection « Petite planète » (n°5) (ouvrage de 195 pages ; ici : pages 61-62-63-64-65).
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Pour en savoir plus :
L'Histoire de l'Irlande, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27Irlande
L'insurrection irlandaise de Pâques 1916, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Insurrection_de_P%C3%A2ques_1916
La République irlandaise, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_irlandaise
Patrick Pearse, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Pearse
Roger Casement, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Casement
Publié le 17/05/2007 à 12:00 par quelqueshistoires
- Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est une reproduction des armoiries officielles de l'actuelle république d'Irlande.
- Sources : Encyclopédie en ligne wikipédia.
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- L'Irlande pendant la seconde guerre mondiale :
Mortellement fâchée avec la Couronne britannique depuis la partition de décembre 1921, quand éclate la seconde guerre mondiale, l'Irlande (i. e : l'Etat-libre d'Irlande, Etat autonome du sud de l'île) se retrouve alors dans une position décidément bien inconfortable.
Pour son gouvernement (malgré les sympathies réciproques qu'aurait pu faire naître un même combat mené contre l'Angleterre...), il est bien évidemment hors de question de se ranger dans le camps de l'Axe (au risque de subir des représailles britanniques voire une nouvelle occupation militaire...).
De même qu'il lui est complètement impossible de se ranger formellement aux côtés du Royaume-Uni, au risque - sinon - de voir se déclencher sur le sol irlandais de nouveaux troubles.
C'est pourquoi, en 1939-1945, l'Irlande (devenue Eire depuis 1937 mais qui ne deviendra république indépendante qu'en 1949) sera le seul dominion de l'Empire britannique qui se sera déclaré neutre dans le conflit. L'Irlande resta donc neutre durant la Seconde Guerre mondiale, interdisant même officiellement à l'Angleterre l'usage militaire de ses ports et aéroports situés dans l'île et dont un traité dûment conclu en 1938 lui laissait pourtant normalement la jouissance et l'usage.
Ainsi l'Irlande sera le seul dominion britannique où, pendant toute la seconde guerre mondiale, le représentant de l'Allemagne nazie continuera à occuper son poste à Dublin. De ce fait, l'Irlande deviendra un nid d'espion où se dérouleront bien des histoires d'espionnages et autres aventures du contre-espionnage entre l'Abwehr et le MI5 ou l'OSS.
Ainsi, en 1940, après avoir carrément imaginé un projet (avorté) d'invasion militaire de l'Irlande pour y ouvrir un nouvau front contre les britanniques (
« Opération Grün »), la Wehrmacht et les services secrets allemands (l'Abwehr) ont longtemps nourri le projet de pouvoir relancer la guerre irlandaise contre le Royaume-Uni, nouant alors des contacts étroits avec certains activistes de l'IRA dans le but d'organiser des campagnes d'attentats contre les intérêts britanniques dans l'île (notamment en Irlande du nord).
Des plans qui avaient été - en août 1940 - présentés à Joachim von Ribbentrop (MAE) et à l'Amiral Wilhelm Canaris (chef de l'Abwehr) par le responsable de l'IRA
Sean Russell. Un plan de campagne visant les intérêts britanniques dans l'île (plan ''Taube'', i. e :
« Opération Colombe ») programmé pour le mois de novembre 1940.
De même, dès juillet 1940, des agents allemands de l'unité spéciale ''ès-sabotages'' « Brandebourg » (
MM. Henry Obed, Herbert Tributh et Otto Dietergaertner) avaient été débarqué dans le port de Skibbereen (Comté de Cork) pour y entrer en contact avec des activistes de l'IRA et préparer avec eux un projet d'attentat contre le palais royal de Buckingham Palace et contre la famille royale britannique (
« Opération Arthur »).
Néanmoins ces plans ne purent être mis en application de part la très grande vigilance des autorités politiques de Dublin. Ainsi l'adoption de l' « Emergency Powers Act » et la mise en place d'une coopération efficace entre les polices britannique (Scotland Yard) et irlandaise (la Garda Siochana) pour neutraliser les activistes de l'IRA eut pour résultat l'arrestation de plus de 600 membres de l'IRA et tous leurs correspondants allemands.
Désormais fortement destabilisés et incapables d'organiser efficacement de véritables campagnes d'attentants ant-britanniques, les réseaux activistes irlandais se tournèrent donc vers le sabotage et vers le renseignement en vue de prochaines campagnes de bombardement des allemands contre l'Irlande du nord, ses aérodromes, ses industries aéronautiques, ses bases navales et ses chantiers navals.
Des renseignements collectés qui étaient ensuite regoupées par l'attaché militaire (en fait officier SS)
Henning Thompson de l'Ambassade d'Allemagne à Dublin qui les transmettait ensuite à l'Abwehr, à Berlin, via la valise diplomatique. Des informations qui coutèrent donc la vie à environ 800 personnes décédées lors des quatre semaines de bombardements allemands d'avril 1941 organisés contre des objectifs militaires et industriels situés à Belfast et Derry.
Bref : sur les sympathies pro-nazies ou pro-fascistes de certains groupuscules extrémistes et nationalistes irlandais, on pourrait donc longtemps épiloguer. Il n'empêche que l'Irlande ''officielle'' favorisa autant qu'elle pû raisaonnablement le faire la cause des alliés. Et on estime que près de 70 000 irlandais (du sud) se sont ainsi engagés dans les armées alliées de même que plus de 200 000 ouvriers et travailleurs issus du Dominion venus augmenter la main d'oeuvre dans les usines britanniques.
Une neutralité irlandaise mitigée, mais plutôt en faveur des Alliés, donc.
Ronan Blaise
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- Sources : « Irlande » de Camille Bourniquel, ouvrage de format poche publié en 1955, aux Editions du Seuil, dans la collection « Petite planète » (n°5) (ouvrage de 195 pages ; ici : pages 73-74).
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Pour en savoir plus :
L'Histoire de l'Irlande, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27Irlande
L'Opération Arthur, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Arthur
Quand l'IRA voulait faire sauter Buckingham Palace :
http://quelqueshistoires.centerblog.net/1692273-Quand-l-IRA-voulait-faire-sauter-Buckingham--
Publié le 08/05/2007 à 12:00 par quelqueshistoires
- Illustration : le visuel d'ouverture de cet article est le drapeau de la République d'Irlande.
- Sources : Encyclopédie en ligne wikipédia.
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- Irlande, l'indépendance à Pâques :
On se rappelle qu'à la suite des événements insurrectionnels de 1916 et de la guerre d'indépendance de 1918-1921, le sud de l'Irlande avait obtenu (par le Traité de Londres de décembre 1921) son ''autonomie interne'' en tant que Dominion de l'Empire britannique, sous le nom d' « Etat libre d'Irlande » (i. e : « Irish Free State » en anglais, « Saorstát Éireann » en irlandais).
Et, le Lundi de Pâques,
18 avril 1949 (jour de la résurrection de JC et du 33' anniversaire de l'insurrection nationaliste de 1916) l'Irlande rompt les derniers liens avec le Royaume-Uni de Grande Bretagne et cesse d'être un dominion pour devenir une république indépendante : la république d'Irlande (i. e : « Republic of Ireland » en anglais, « Poblacht na hÉireann » en irlandais),
A la suite de quoi,
le 3 mai suivant, le Parlement britannique de Westminster (ici, la Chambre des Communes) entérinait ce fait accompli par un bill relatif à l'événement : l'Ireland Act de 1949. Ce texte admettant le terme de république pour qualifier le nouvel Etat indépendant et reconnaissant expressément que l'Eire ne faisait plus partie du Commonwealth.
Parlant de la proclamation de la République et de l'Indépendance irlandaise, le Pm britannique M. Attlee avait alors déclaré : « C'est là une décision que nous regrettons probablement tous, mais que l'Eire avait parfaitement le droit de prendre en vertu du statut de Westminster » (i. e : régissant les relations entre la Couronne britannique et les Dominions de son empire).
Néanmoins, le bill reconnaissait un statut spécial aux ressortissants irlandais de Grande-Bretagne ''de façon à ce que les deux peuples ne soient néanmoins pas étrangers l'un par rapport à l'autre'', introduisant là une catégorie juridique nouvelle dans le Droit international.
Cela dit, une clause relative à l'Irlande du nord (territoires revendiqués par Dublin) précisait que les six comtés britanniques d'Irlande du nord ne pourraient aucunement cesser de faire patie du Royaume-Uni sans le consentement clairement exprimé du Parlement autonome d'Irlande du nord (à Stormont, Belfast). Clause devant préserver là les intérêts de la minorité protestante et loyaliste britannique d'Irlande du nord.
Ronan Blaise
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- Sources : « Irlande » de Camille Bourniquel, ouvrage de format poche publié en 1955, aux Editions du Seuil, dans la collection « Petite planète » (n°5) (ouvrage de 195 pages ; ici : pages 74-75-76).
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Pour en savoir plus :
Le portail de l'Irlande, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Irlande
La République d'Irlande, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_d%27Irlande
Publié le 08/05/2007 à 12:00 par quelqueshistoires
- Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est une photographie du stade de Croke park dont il est question ci-dessous.
- Sources : Encyclopédie en ligne wikipédia.
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- Massacres de Croke Park (novembre 1920) :
Dans le film « Michaël Collins » de Neil Jordan, on assiste à une scène de massacres ayant eut lieu dans un stade irlandais de Dublin. Ces massacres ont eut lieu - le
20 novembre 1920 - dans le stade de « Croke Park » (i. e : en gaélique « Páirc an Chrócaigh », stade dévolu aux sports gaéliques irlandais). Un massacre exécuté (le 20 novembre 1920) par les Auxillaries (une division paramilitaire auxiliaire de la police britannique) contre la foule présente à cette occasion.
Ainsi, des soldats sont entrés dans le stade pendant un match de ''football gaélique'' se déroulant alors entre les équipes de Dublin et de Tipperary et ont alors tiré dans la foule, tuant ainsi 14 personnes (soit 13 spectateurs et un joueur). D'ailleurs, en 1924 une tribune a été baptisée en souvenir de Michael Hogan, capitaine de l'équipe de Tipperary mort ce jour là.
Ces événements, connus sous le nom de « Bloody Sunday » (à ne pas confondre avec la tragédie du même nom, survenue en Irlande du Nord, en 1972) furent en fait des représailles à l'assassinat de 12 agents des services secrets britanniques perpétrés par des révolutionnaires irlandais, hommes de Michaël Collins.
Autrefois ce stade était utilisé uniquement pour les sports gaéliques (i. e : football, hurling, camogle, etc) et, jusque dans les années 1970, strictement interdit aux autres sports collecitfs non gaéliques et stigmatisés comme étant d'origine britannique (i. e : football, cricket, rugby, etc).
Pendant les récents travaux de rénovation du stade de Lansdowne Road, le stade de « Croke Park » fut néanmoins utilisé (pour la première fois, en février 2007...) pour abriter des matchs (internationaux) de rugby. Avec une capacité de 82.500 places assises, le stade de « Croke Park » est actuellement le plus grand stade de l'île d'Irlande.
Ronan Blaise
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Pour en savoir plus :
Le stade de « Croke Park », sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Croke_Park
Michaël Collins, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Collins_%28homme_politique%29
Publié le 11/04/2007 à 12:00 par quelqueshistoires
- Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est l'affiche du film dont il est question ci-dessous.
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- « Le vent se lève » (Ken Loach) :
Irlande 1920, pendant la guerre d'indépendance contre l'occupant britannique. Des paysans irlandais s'unissent pour former une armée de volontaires pour combattre les redoutables « Black and Tans », vétérans de la première guerre mondiale et troupes anglaises aguerries envoyées par bateaux entiers pour mater dansn la violence les velléités d'indépendance du peuple irlandais.
Ce film raconte - durant les années de la guerre d'indépendance puis de la guerre civile irlandaise - l'histoire d'un petit groupe d'activistes de l'IRA et, en particulier de deux frères, Damien et Teddy O'Donovan, d'abord unis contre l'occupant britannique et puis se déchirent par la suite. Par sens du devoir et amour de son pays, Damien abandonne sa jeune carrière de médecin et rejoint son frère Teddy dans le dangereux combat pour la liberté... Bientôt leurs chemins se sépareront.
Voilà un excellent film de Ken Loach qui - parfaitement complémentaire du film déjà produit par Neil Jordan sur la guerre d'indépendance irlandaise et la fameuse personnalité de Michaël Collins (Cf.) - nous relate le combat des indépendantistes irlandais contre la sauvagerie de la répression britannique. Un film qui met bien en évidence la brutalité de l'occupation militaire britannique ainsi que les clivages politiques qui, entre pragmatiques et idéologues, divisaient alors les insurgés.
Un film entremêlant petite et grande histoire qui reçut une palme d'or bien méritée. Des images très fortes, souvent dures, pleines d'émotion, pour filmer - au coeur des hommes - les années sombres de l'indépendance naissante de l'Eire (dans les années 20) et les luttes fratricides (c'est le cas de le dire...) qui endeuillèrent alors le pays et qui marquèrent - d'après ce film à thèse de Ken Loach (dont on connaît bien la sensibilité trotskiste...) - le rendez-vous manqué de l'Eire avec le socialisme véritable...
« Le vent se lève » : un film qui a remporté la palme d'or du Festival de Cannes 2006.
Ronan Blaise
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Références : « Le vent se lève » (The wind that shakes the Barley) : un film de Ken Loach (2006, 124 min.) avec Cillian Murphy, Padraic Delaney, Liam Cunningham, Orla Fitzgerald, Mary O'Riordan.
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Pour en savoir plus :
L'insurrection irlandaise de Pâques 1916, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Insurrection_de_P%C3%A2ques_1916
La République irlandaise, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_irlandaise
La guerre d'indépendance irlandaise de 1920-1921 :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27ind%C3%A9pendance_irlandaise
La guerre civile irlandaise de 1922-1923 :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_irlandaise
La fiche du film, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_vent_se_l%C3%A8ve_%282006%29
Publié le 11/04/2007 à 12:00 par quelqueshistoires
- Illustration : Le visuel d'ouverture de cet article est l'affiche du film dont il est question ci-dessous.
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- « Michaël Collins » (Neil Jordan) :
Ce film de Neil Jordan (1996) relate l'un des plus fameux épisodes de l'Epopée de la lutte de l'Irlande pour son indépendance de l'Irlande face au Royaume-Uni, au début du XXe siècle.
La puissante Angleterre a toujours connu la contestation de la part de sa plus proche colonie, l'Irlande. Et pendant 700 ans, ses révoltes ont été jugulées. Mais en 1916, une rébellion éclate à Dublin : un soulèvement qui changera le cours de l'histoire. Cette rébellion dite « Insurrection de Pâques 1916 » échouera dans le sang, mais un jeune homme qui y participa décida de pourcsuivre le combat. L'artisan de cette révolte, un homme de l'ombre voué à son pays, s'appelait Michael Collins.
Suite au soulèvement irlandais avorté de Pâques 1916, cet homme changea l'Histoire de son pays : Héros légendaire, Michael Collins est considéré comme le principal artisan de l'indépendance irlandaise. Suite au soulèvement nationaliste de 1916, son énergie et son courage le placèrent à la tête d'une guérilla urbaine qui changea à jamais le cours de l'Histoire. Homme d'action efficace, stratège hors pair de la guerre révolutionnaire, leader charismatique, il devient le maître de la lutte clandestine et de l'infiltration. Ses idées déchaînèrent les passions, et ses actions, aussi sanglantes qu'efficaces, obligèrent bientôt (enfin...) l'Empire britannique à négocier.
Une aventure humaine où on voit Michaël Collins prendre et incarner la voie de la négociation et de la paix dans l'autonomie, face aux nationalistes ''jusqu'au-boutistes'' d'Eamon de Valera : allant jusqu'à briser son amitié pour Harry Boland pour l'amour de l'Irlande, ici symbolisé par la personne de Kitty Kiernan (Julia Roberts). Engagements qu'il paiera de sa vie.
Ronan Blaise
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- Références : « Michaël Collins », un film de Neil Jordan (1996, 122 min.) avec Neil Jordan (Michaël Collins), Alan Rickman (Eamon de Valera), Aidan Quinn (Harry Boland) et Julia Roberts (Kitty Kiernan).
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- Pour en savoir plus :
Michaël Collins sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Collins_%28homme_politique%29
La fiche du film, sur wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Collins_%28film%29